Après l'énervement, l'épuisement
Voilà ce que m'a dit mon gynécologue quand je lui ai dit à quel point j'étais une pile électrique après cette première chimio. Et il avait raison.
Donc, deux jours après la chimio, j'étais encore sous l'effet de la cortisone, je suis même allée acheter le cadeau d'anniversaire de mon fils (choix fait sans conviction, je l'avoue : des animaux à visser et dévisser).
Et puis mes batteries sont tombées à plat, mais quand même en état de faire plein de choses. Mais peut-être que je devrais plus écouter mon corps. A force de vouloir vivre comme si de rien n'était, j'exagère peut-être. J'ai toujours dit que les siestes étaient une perte de temps. Et j'ai un fils qui doit avoir hérité de ce gène. Il faut que je suis vraiment épuisée pour que j'y arrive, je vais toujours trouver qqch à faire.
Côté effets secondaires : mes amis les champignons trouvent toujours que je suis une hôtesse de choix et continuent à vivre leur vie dans ma bouche. Je continue à vernir mes ongles, on verra. J'ai mal aux cheveux, mais j'en ai encore, à voir aussi. Je n'ai pas vraiment eu de courbatures, mais des douleurs dans les chevilles, les genoux, le bassin, causées peut-être par le neulasta qui booste mes globules blancs. Rien d'autre.
Mais je m'interroge : qu'est-ce qui est le plus épuisant ? la chimio ou les enfants ? ou les frustrations ?